LES SIECLES – INTEGRALE BEETHOVEN
Jenny Daviet soprano
Judith Thielsen mezzo-soprano
Edgaras Montvidas ténor
William Thomas basse
Ensemble Ædes (chef de chœur Mathieu Romano)
Choeur Régional Hauts de France (chef de choeur Éric Deltour)
Les Siècles
Direction musicale François-Xavier Roth
BEETHOVEN, Symphonie n°8
BEETHOVEN, Symphonie n°9
2020 célèbre les 250 ans de la naissance de Beethoven. Nous vous présentons l’intégrale de son œuvre sur instruments d’époque à l’Opéra Royal de Versailles, précédée d’une tournée dans plusieurs villes des Hauts-de-France.
L’évolution de Beethoven s’observe dès les deux premières symphonies. La deuxième conserve l’humeur joyeuse de sa première inspiration, laissant peu soupçonner le désespoir. Encore ancrée dans l’héritage classique, elle témoigne toutefois d’innovations considérables. Le comte Oppersdorff, qui l’avait faite exécuter commandera la Symphonie n° 4, seule née d’une commande au ton général également enjoué et heureux.
Avant l’Eroica – dont l’histoire du surnom est bien connue – jamais une symphonie n’avait eu de pareilles proportions ou durée. Elle est à rapprocher de la Symphonie n° 5 et de son célébrissime thème dont la cellule rythmique, combative, était utilisée par la BBC pendant la guerre pour inciter à la résistance contre le nazisme. Créée en même temps, la Pastorale est la plus radieuse et la plus confiante des partitions orchestrales de Beethoven.
Si la septième qualifiée comme l’« apothéose de la danse » par Richard Wagner prélude à la Symphonie n° 8 qui se distingue par un retour à la simplicité et à des proportions classiques, il faut attendre la dernière pour avoir la synthèse non seulement d’un style artistique personnel, mais d’une vie. Les idéaux et la psychologie tourmentée du compositeur fusionnent et la symphonie affirmera sa vocation de messe déiste et laïque, dont le pendant sacré est la Missa solemnis de 1822.